Casa de la Vila – Demeure des Montserrat

XIVe s.

Le bâtiment que nous connaissons aujourd’hui sous le nom de Casa de la Vila ou hôtel de ville était autrefois la demeure de la famille Montserrat. En 1815, Anton de Vilallonga le cède à la municipalité et, depuis lors, il abrite les réunions du Conseil municipal.

Mots-clés: Moyen Âge, gothique, Renaissance, demeures seigneuriales, Casa del Comú.

La place du Sitjar

La place Major actuelle était également connue sous le nom de place du Sitjar, pour ses silos enterrés et ses réserves de céréales. Depuis le xiiie siècle, elle avait été le centre névralgique de La Selva, où se trouvaient les demeures des familles nobles de la localité : les Vallcorba, les Vilanova, les Guimerà, les Montserrat et les Grimau. C’était également la place qui accueillait la plupart des fêtes et qui allait abriter, à partir de 1815, la Casa de la Vila.

La demeure des Montserrat

La Casa de la Vila actuelle appartenait à Joan de Montserrat depuis 1502, date à laquelle il l’avait achetée au fondeur de cloches Bernat Vergonyós. Puis le bâtiment était passé entre les mains de différents lignages jusqu’à ce que Magí Anton de Vilallonga, héritier des Montserrat, le cède au Conseil municipal en 1815. Jusqu’alors, les gouvernements de la localité s’étaient réunis dans une maison de la rue de Regomir. Le bâtiment présente divers éléments architecturaux qui le caractérisent comme un petit palais de style Renaissance. Le blason des Montserrat, datant du début du XVIIe siècle, préside le portail.

La mairie moderne

À partir de 1815, le Conseil municipal commence à se réunir de façon permanente dans la demeure des Montserrat. Celle-ci comprenait le premier étage, composé de la salle plénière, de la mairie et de la chambre des concierges; et le rez-de-chaussée, occupé par le bureau des poids et mesures, les étables et un cachot. Dès 1815, le bâtiment devient le siège du gouvernement municipal, où sont traitées les principales affaires de la vie publique de La Selva des XIXe et XXe siècles: la Révolution de 1868, la proclamation de la Seconde République espagnole le 14 avril 1931, les activités du Comité des milices antifascistes pendant la Révolution sociale espagnole de 1936 ou la récupération des institutions démocratiques en 1979.